« Bien avant de discuter tarifs et prix, c’est la qualité de l’accompagnement dans la mise en place du projet qui nous a convaincus. » – Yves de Laroche, CEO de l’ERP iXbat by CGSI.
En tant qu’acteur de premier plan de la confiance numérique et de la dématérialisation en France, Docoon adopte une approche « partenaire » en concluant de nombreux accords avec des éditeurs et intégrateurs d’ERP et de CRM.
Yves de Laroche, Président Directeur Général de la société CGSI, nous explique pourquoi son entreprise a fait le choix d’intégrer la Plateforme Agréée (PA, ex-PDP) Docoon en marque grise, alors que l’entrée en application de la réforme de la facturation électronique approche.
Bonjour, Yves de Laroche, pouvez-vous nous présenter les activités de CGSI ?
Yves de Laroche : CGSI est éditeur et intégrateur de la solution iXbat, l’ERP BTP dédiée aux ETI et entre nous, pour la petite histoire, l’entreprise fêtera ses 40 ans en 2028 !
C’est dans les métiers de la comptabilité que l’histoire de CGSI a démarré, avant d’évoluer rapidement vers une offre de type ERP puis une spécialisation dans les solutions de logiciels de gestion dédiés aux besoins fonctionnels des entreprises du BTP. Notre volonté était d’apporter une solution 100% adaptée aux besoins spécifiques de ce domaine si contraignant.
En créant l’ERP iXbat, nous avons mis à disposition un outil structurant dans la gestion d’une entreprise qui réponde parfaitement à toutes les problématiques des ETI du secteur du BTP (à partir de 15 à 20 millions d’euros de CA, >200 collaborateurs). L’atout majeur de notre solution est qu’elle est modulaire, nos clients utilisent les briques dont ils ont besoin, et nous sommes en France, proches et réactifs !
Aujourd’hui nous sommes fiers de compter parmi nos clients de Grande Entreprises comme Léon Grosse, ou encore Razel-Bec, filiale du Groupe Fayat -1er groupe français indépendant de construction, mais bien d’autres encore !
Notre croissance est à la hauteur de nos ambitions puisque nous allons dépasser cette année les 2,8 M€ de chiffre d’affaires et visons la barre des 3 M€ à horizon 2026.
Quel était le contexte qui vous a amené à conclure un partenariat avec Docoon ?
Y.D.L. : Avant que la réforme de la facturation électronique n’évolue à l’automne dernier¹, nous nous étions positionnés comme opérateur de dématérialisation (OD, aujourd’hui nommés SC pour Solutions Compatibles). En fin d’année dernière, début de cette année, nous nous sommes rendu compte en discutant avec nos clients qu’ils étaient très loin d’imaginer les répercussions de la réforme dans le quotidien de leur activité.
Dans le même temps, avec le choix par l’État de placer au cœur de la réforme les PA, nous ne souhaitions pas aboutir à une situation dans laquelle nous aurions à interfacer notre solution avec différentes Plateformes Agréées choisies par nos clients. La démarche aurait été chronophage et complexe, nécessitant des développements techniques supplémentaires pour connecter des API différentes. Surtout, nous n’apporterions pas de valeur ajoutée à nos clients qui, inéluctablement, auraient eu besoin d’être accompagnés par plusieurs acteurs.
Il faut être clair, cette décision de l’État est d’abord une menace avant d’être une opportunité. En effet, dans le monde du BTP, les systèmes d’information ne sont pas encore une priorité, même si les choses évoluent avec la digitalisation progressive dans la manière de gérer un chantier et l’arrivée d’une nouvelle génération. Notre crainte était que nos clients, pas assez matures en matière de digitalisation, s’engagent avec des PA en devenir ou insuffisamment dimensionnées pour gérer techniquement la réforme et ses conséquences. Nous courrions alors le risque de nous retrouver en première ligne avec par exemple des flux bloqués. Un risque multiplié par le nombre de Plateformes Agréées différentes sélectionnées par nos clients ! Il nous a alors paru évident de transformer la menace en opportunité en choisissant de nous adosser à un prestataire fiable, capable de maîtriser les tenants et aboutissants de la réforme, et ainsi répondre aux besoins de nos clients avec une offre pérenne.
Quelle a été votre démarche pour trouver le bon partenaire ?
Y.D.L. : Nous avons fait une étude de marché et passé au crible les 85 entreprises déjà homologuées PA au moment de notre recherche. Nous les avons regroupées en 3 catégories : les acteurs venant d’un domaine connexe, concurrent ou identique à nous, avec des solutions équivalentes aux nôtres ; celles avec un cœur de métier centré autour de la GED (Gestion Électronique des Documents), l’archivage, la signature électronique ; et enfin les acteurs affichant clairement une offre PA en marque grise/blanche. Nous avons retenu 10 sociétés en excluant la 1re typologie. Ce type de partenariat implique un engagement pour 10 ans au moins et nous avions besoin d’un partenaire capable de traiter des flux de facturation critiques pour nos clients.
Quels étaient vos critères principaux pour faire votre choix ?
Y.D.L. : La compétence technique de nos futurs interlocuteurs, la fiabilité de la solution apportée par l‘éditeur et la scalabilité de sa technologie.
Pourquoi avez-vous choisi la PA Docoon ?
Y.D.L. : Parmi les 3 entreprises retenues, nous avons choisi Docoon parce qu’au-delà des aspects de fiabilité et de robustesse de la solution, nous avons compris que l’offre Docoon en marque grise/blanche est dédiée à des éditeurs comme nous. Nous voulions avoir l’assurance d’être parfaitement accompagnés dans notre projet, ce que fait au quotidien Docoon avec d’autres éditeurs de logiciels. Bien avant de discuter tarifs et prix, c’est la qualité de l’accompagnement dans la mise en place du projet qui nous a convaincus.
Nous avons la certitude de collaborer avec des personnes qui connaissent et comprennent les problématiques d’un éditeur, par exemple la compréhension que dans le secteur du BTP, les flux ne sont pas standardisés. C’est un gage de sécurité pour nous et pour nos clients.
Je suppose que le fait de pouvoir améliorer, pour vos clients, la gestion des flux de factures entrants est une opportunité ?
Y.D.L. : Bien sûr ! Nous savons que la technologie de lecture automatique de documents (LAD) et reconnaissance automatique de documents (RAD) que nous proposons à nos clients va disparaître au profit de la PA Docoon que nous allons proposer en marque grise.
Nous allons offrir à nos clients une solution de traitement des factures entrantes de bien meilleure qualité avec des fonctionnalités avancées que nous n’avons pas avec la technologie LAD RAD. Encore une fois, il est capital pour nous d’apporter de la valeur ajoutée à nos clients dans le cadre d’une réforme majeure.
Pourquoi avez-vous fait le choix d’opérer en marque grise ?
Y.D.L. : Proposer une PA en marque blanche nécessite une expertise et des investissements pour obtenir des certifications. La solution Docoon est la solution adéquate pour notre taille d’entreprise et nos clients qui seront rassurés de voir que nous travaillons avec un acteur fiable et reconnu sur le marché.
Nous avons signé très récemment ce partenariat avec Docoon, mais je peux vous dire que le marché accueille déjà très positivement notre choix de porter une offre avec une Plateforme Agréée et intégrée. D’ailleurs, je ne devrais peut-être pas le dire, mais nous observons des acteurs sérieux qui font des offres à nos clients à des prix astronomiques en matière de services. C’est la preuve que des acteurs veulent prendre des positions, mais à des conditions déraisonnables. Notre rôle, et notre responsabilité, est d’avoir fait le bon choix pour être en mesure d’écouter, conseiller et accompagner au mieux nos clients à l’aube de la réforme de la facturation électronique.
Y a-t-il d’autres éléments qui ont motivé votre choix ?
Y.D.L. : Oui, des éléments complémentaires. Notamment le fait que la PA Docoon intègre un Archivage électronique de 10 ans et une signature électronique eiDAS ² qualifiée.
Pour nos clients par exemple, l’intégration de la Plateforme Agréée Docoon va leur permettre de totalement dématérialiser les factures fournisseurs entrantes en gagnant un temps considérable. Comprenez que nos clients gèrent une grande variété de documents qui complexifie la gestion de la facturation fournisseurs : les bons de commande, les contrats, les situations de travaux, l’achat de fournitures industrielles, la location de matériel, la facturation des intérimaires et des sous-traitants qui interviennent sur un chantier … C’est souvent un casse-tête de rapprocher ces factures avec les données propres à l’entreprise et les dépenses effectivement constatées.
En moyenne, chez nos clients équipés du dispositif LAD RAD, 80 % des factures sont rapprochées. Avec la PA iXbat/Docoon intégrée, nous avons pour objectif d’atteindre les 100 %. La normalisation et standardisation des flux gérés par les Plateforme Agréées est beaucoup plus efficace que des outils de numérisation et rapprochement automatique actuel. On prévoit d’enrichir cette offre avec de l’intelligence artificielle afin de tendre vers le 100% de rapprochement automatique.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Y.D.L. : Une étape majeure puisque nous lançons la commercialisation de cette offre dès ce mois de septembre. Et pour parfaire le tout, le lancement se fera avec la nouvelle version iXbat 3, incluant une nouvelle génération d’ERP en termes d’IHM (Interface Homme Machine).
Je vous remercie Yves de Laroche d’avoir répondu à nos questions.
(1) Le 15 octobre 2024, dans un communiqué de presse, l’État a annoncé renoncer à offrir un service gratuit d’émission et de réception via le Portail Public de Facturation (PPF). Les SC voient leur rôle réduit, puisqu’ils ne peuvent plus jouer un rôle actif dans la transmission des données fiscales à l’administration, un domaine désormais réservé aux PA.
(2) eiDAS : electronic IDentification Authentification and trust Services. Norme européenne de référence qui encadre les transactions électroniques au sein des 28 états membres de la communauté européenne.