La réforme de la facturation électronique, prévue pour devenir obligatoire à partir de 2026, marque une étape décisive pour toutes les entreprises françaises soumises à la TVA. Si l’objectif affiché est de simplifier la gestion quotidienne, d’automatiser les processus comptables et de renforcer la lutte contre la fraude, de nombreux dirigeants s’interrogent encore sur les implications concrètes de cette transition et sur la meilleure manière de s’y préparer. Faisons le point, de façon claire et pratique, sur les principales questions que vous vous posez.
Qu’est-ce que la facturation électronique va changer dans le quotidien des entreprises ?
La facturation électronique va transformer en profondeur la gestion administrative des entreprises. Fini les piles de papiers, les impressions et les envois postaux : toutes les factures devront être créées, envoyées, reçues et archivées sous format numérique, via une plateforme de dématérialisation partenaire (PDP) accréditée par l’État.
Les principaux changements à anticiper :
- Automatisation accrue : l’émission et la réception des factures seront automatisées, réduisant les saisies manuelles et les risques d’erreur. Cela permet de gagner du temps et d’optimiser la productivité des équipes comptables.
- Suivi en temps réel : les plateformes comme Docoon Invoice offrent la possibilité de suivre l’état d’avancement de chaque facture (envoi, réception, paiement…) en temps réel, ce qui facilite la gestion de la trésorerie et le pilotage de l’activité.
- Archivage sécurisé : les factures électroniques devront être conservées pendant 10 ans dans un espace sécurisé et conforme aux normes en vigueur, garantissant leur intégrité et leur opposabilité en cas de contrôle.
- Réduction des coûts : moins de papier, moins de frais d’affranchissement, moins de temps passé sur des tâches répétitives : la digitalisation permet de réaliser des économies substantielles sur les frais administratifs.
- Relations commerciales fluidifiées : les échanges avec clients et fournisseurs deviennent plus rapides et plus transparents, limitant les litiges et accélérant les délais de paiement.
- Respect de l’environnement : la suppression du papier et la réduction des envois postaux contribuent à limiter l’empreinte carbone de l’entreprise.
En résumé, la facturation électronique n’est pas qu’une contrainte réglementaire : elle représente une opportunité de moderniser et d’optimiser les processus internes, tout en renforçant la conformité et la sécurité des échanges. Comme le rappelle Damien Charrier, président du Conseil national de l’Ordre des experts-comptables ¹ : « Cela va simplifier la gestion courante de l’activité et des factures et la sécuriser. Car, aujourd’hui, de nombreuses factures sont envoyées par e-mail ou Dropbox sans aucune protection, ce qui ouvre la voie à des escroqueries ».
Quelles sont les erreurs à éviter pour ne pas se retrouver en infraction en 2026 ?
La mise en conformité avec la réforme nécessite une préparation méthodique. Voici les principaux pièges à éviter :
- Attendre la dernière minute : la transition vers la facturation électronique est un chantier d’envergure. Reporter les démarches expose à des risques de non-conformité et à des sanctions en cas de contrôle.
- Négliger le choix de la plateforme : seules les plateformes de dématérialisation partenaires accréditées par l’administration fiscale sont habilitées à gérer les factures électroniques. Utiliser un outil non certifié expose l’entreprise à des rejets de factures et à des risques juridiques.
🔎 Rappelons qu’en octobre 2024, l’État a officiellement annoncé l’abandon du PPF (Portail Public de Facturation) en tant que plateforme opérationnelle. Son rôle est désormais cantonné à des fonctions techniques de fond (comme l’annuaire central), et ne sera plus un canal d’émission de factures. Par conséquent, le passage par une PDP agréée est devenu la seule voie possible pour émettre des factures électroniques en conformité avec la réglementation.
- Ignorer les exigences techniques et légales : les factures électroniques doivent respecter des formats précis (Factur-X, UBL, ou CII), intégrer une signature électronique qualifiée et être archivées selon des normes strictes (Z42-013, NF 461). Toute défaillance technique ou absence de traçabilité peut entraîner la perte de la valeur probante du document. Ceci signifie donc qu’une facture PDF ne sera bientôt plus considérée comme une facture électronique.
- Oublier la formation des équipes : la réussite du passage au tout numérique dépend aussi de l’adhésion des collaborateurs. Il est crucial de les former aux nouveaux outils et aux bonnes pratiques pour éviter les erreurs de saisie ou de transmission.
- Sous-estimer l’intégration avec les logiciels existants : la plateforme choisie doit pouvoir s’intégrer facilement avec les outils comptables ou ERP déjà en place, pour éviter les doubles saisies et garantir la fluidité des processus.
En somme, l’anticipation, le choix d’une solution homologuée et l’accompagnement des équipes sont les clés d’une transition réussie et conforme à la réglementation.
👉 Sur le sujet, lire également : 5 pièges à éviter lors du choix de votre solution de dématérialisation des factures
Faut-il changer de logiciel de facturation ?
La question du changement de logiciel dépend de la capacité de votre outil actuel à répondre aux nouvelles exigences légales et techniques.
- Si votre logiciel est compatible : certains logiciels de facturation ou ERP proposent déjà des modules de facturation électronique conformes à la réforme et capables de se connecter à une PDP comme Docoon via une API ou un portail SaaS. Dans ce cas, une simple mise à jour ou une intégration complémentaire peut suffire.
🔎 Avant d’aller plus loin, vérifiez que votre ERP est compatible avec les plateformes de dématérialisation partenaires. Il doit pouvoir transmettre et recevoir des factures selon les formats exigés par la réglementation, tout en assurant l’échange fluide de données avec les outils de vos clients et fournisseurs.
- Si votre logiciel n’est pas à jour : si votre outil ne permet pas l’émission, la réception et l’archivage de factures électroniques conformes, il sera nécessaire de migrer vers une solution adaptée. Docoon, par exemple, propose une intégration simple, que ce soit via API pour une automatisation complète ou via un portail SaaS accessible depuis n’importe quel navigateur.
- Critères de choix : Privilégiez une solution certifiée, évolutive, facile à intégrer à vos systèmes existants, et bénéficiant d’un support technique réactif. La capacité à gérer différents formats de factures, à garantir la conformité et à offrir un archivage sécurisé sont des critères essentiels.
🔎 Pour garantir une transition efficace, il est essentiel de former les équipes. Les départements financiers, comptables et informatiques doivent être informés des impacts de la réforme et maîtriser les nouvelles fonctionnalités intégrées à l’ERP.
Choisir un prestataire de confiance capable d’accompagner les équipes comptables et financières dans la mise en place d’une solution adaptée aux besoins de l’entreprise pour être en conformité avec la réforme de la facturation électronique est une chose. Encore faut-il que cet accompagnement inclut la conduite du changement. Pourquoi ? Car si les grandes entreprises et les ETI ont déjà, dans leur grande majorité, engagé le chantier de la réforme, les dirigeants de ces entreprises continuent à se poser des questions. Ainsi, dans le dernier baromètre Opinionway pour Grant Thornton et Challenges (Mai 2025), 49% des patrons des entreprises réalisant un chiffre d’affaires d’au moins 50 millions d’euros pointent l’incompatibilité des outils existants et le manque de clarté sur le réglementaire (46 %). Et ils sont 37% à exprimer des inquiétudes sur le coût de la mesure. Ce qui montre que les principaux acteurs de la réforme, et notamment les PDP, doivent poursuivre leurs efforts de pédagogie.
▶️ Docoon, éditeur de référence français dans le développement de services de confiance numérique, et qui fait officiellement partie de la liste des premières Plateformes de Dématérialisation Partenaire immatriculées par la DGFiP (sous réserves, numéro #0019), accompagne ses clients dans la transition vers la facturation électronique grâce à des équipes projets et supports dédiées. Un Customer Success Manager (CSM) est spécifiquement mobilisé pour chaque projet, assurant un suivi personnalisé, une écoute attentive des besoins et une optimisation continue de l’expérience client. Cette approche sur-mesure garantit à chaque entreprise un accompagnement expert, de la prise en main de la solution à la gestion quotidienne, pour une transition numérique en toute confiance.
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(1) Cité dans l’édition du 28 avril du Figaro Economie