« Pour nos clients et partenaires, travailler avec Docoon, c’est l’assurance de travailler avec des gens qui font leur métier sérieusement, mais qui le font avec passion, parce qu’ils sont heureux de le faire ensemble. »
Arnaud LEJEUNE est Directeur Général/Directeur des Opérations chez Docoon, la nouvelle entité issue du Groupe Odyssey Messaging et de ses marques DPii Télécom & Services et Docoon. Il a rejoint Odyssey Messaging en 2012, en tant que coassocié, à l’origine pour développer le business du groupe à l’international. Rencontre avec une forte personnalité passionnée par sa fonction et témoin privilégié de l’évolution d’un groupe qui s’affirme comme un éditeur majeur de solutions de confiance numérique et de dématérialisation en France.
Bonjour Arnaud LEJEUNE, pouvez-vous commencer par évoquer votre parcours dans le groupe ?
Arnaud LEJEUNE : J’ai rejoint l’entreprise Odyssey Messaging en décembre 2011. Elle venait alors de créer une filiale au Japon et avait l’ambition de racheter un partenaire technologique aux États-Unis. J’avais un peu de capital et un fort vécu de management et de gestion de projet à international. Je me suis associé au fondateur de l’entreprise, Laurent MEZRAHI, pour l’accompagner dans le lancement de la filiale japonaise et dans l’opération de levée de fonds pour racheter l’entreprise américaine, dont nous avons redressé les comptes pour en faire une affaire profitable.
En quelques années, nous avons construit un ensemble qui créait de la valeur, mais que nous ne jugions pas assez rentable. Nous avons donc procédé à un réalignement stratégique pour nous reconcentrer sur le marché français, où nous pressentions de meilleures perspectives de développement. Cela impliquait d’élargir notre offre. Issu du secteur du messaging, Odyssey a racheté DPii Télécom & Services, pour se positionner sur le marché de la dématérialisation, en forte croissance et plus profitable.
Très bien, mais lorsqu’une entreprise grossit, cela nécessite d’autres compétences ?
A.L. : Effectivement. C’est là qu’un parcours qui a mélangé PME, grand groupe et ETI s’avère utile. Quand vous grossissez, vous avez besoin d’être mieux organisé. J’ai puisé dans mon expérience de structuration pour piloter et animer des équipes en configuration multi sites/multi pays. Et c’est aujourd’hui ce que je continue à faire au quotidien. Dans l’attelage que nous formons avec Laurent MEZRAHI (Président – CEO Docoon), lui pilote la stratégie et moi l’opérationnel.
Vous êtes en quelque sorte complémentaires ?
A.L. : Dans notre métier, c’est important de décider vite et avec du recul. Dis ainsi, cela peut paraitre contradictoire. Je m’explique : il faut décider vite, car même les projets au long cours reposent sur une succession d’exécutions rapides. Une façon de répondre à ce défi, c’est d’avoir 2 regards avec des angles différents sur une même situation et la capacité de confronter ces avis en temps réel. Je suis un observateur privilégié de l’activité, je remonte les informations opérationnelles à Laurent MEZRAHI qui joue le rôle de miroir. Le simple fait d’exprimer et remonter ce qui se passe au quotidien infirme ou confirme souvent des décisions. Ensuite, la position de Laurent MEZRAHI lui permet d’avoir une vue d’ensemble de l’activité avec du recul : cette complémentarité heureuse nourrit la prise de décision et les actions qui en découlent.
L’opérationnel justement, comment concevez-vous votre rôle ?
A.L. : Un Directeur Général travaille sur plusieurs temps. Avec Laurent MEZRAHI, nous nous mettons d’accord sur une vision, savoir où nous voulons que l’entreprise aille et se situe à moyen et plus long terme. Puis, j’exécute, avec l’aide des directeurs de fonctions, un plan opérationnel qui nous permet d’atteindre les objectifs avec des moyens fixés dans le cadre d’un budget annuel. Le budget ne fait que retraduire de manière financière les actions dans lesquelles nous allons investir et les revenus que nous allons devoir chercher pour réaliser ces investissements. C’est une roadmap et je veille à ce que nous la suivions, en faisant par exemple des points réguliers avec les équipes sur les projets en cours et le développement commercial et marketing. Nous sommes une « usine numérique », je m’assure par conséquent que les projets sont livrés dans les temps aux clients. Plus globalement, je m’assure que l’opérationnel se déroule bien, que nos équipes ont les moyens de travailler confortablement, sans oublier la qualité de la relation que nous entretenons avec nos clients.
Plus largement, comment concevez-vous votre métier de Directeur Général ?
A.L : Le métier de Directeur Général s’apparente à celui d’un chef d’orchestre. Souvent, le chef d’orchestre a eu un parcours d’instrumentiste. En ce qui me concerne, j’ai commencé par un parcours d’ingénieur et j’en ai gardé le goût et la volonté de comprendre « comment ça marche », de comprendre les rouages de chaque métier, pour qu’en fin de compte tout s’emboite et tourne avec fluidité.
Comme le chef d’orchestre, je travaille avec une partition, car j’aime avoir une compréhension quantifiée des choses, avec des chiffres qui sont à la fois synthétiques, représentatifs et cohérents. Durant le concert, le chef d’orchestre « sent » à l’oreille si l’ensemble musical génère l’harmonie et l’émotion attendues. Je crois qu’il faut avoir cette perception instinctive, pour sentir si la mécanique tourne rond. Les chiffres sont là pour infirmer ou confirmer l’impression que j’ai. C’est précisément ce rapport entre l’impression « terrain » ressentie et la réalité des chiffres qui me passionne ! Par exemple, on peut avoir un ressenti positif du travail que produisent les équipes avec des chiffres qui au contraire démentent cette impression. Pourquoi ? À quoi cela est-il dû ? C’est mon rôle d’analyser et comprendre ce qui ne va pas sur différents paramètres.
Selon vous, quelle est l’essence de Docoon ?
A.L. : Pour moi, Docoon, c’est beaucoup de sérieux et beaucoup de joie. Nous sommes très rigoureux, car nos métiers sont basés sur la confiance numérique : nous « transportons » pour le compte de nos clients des informations stratégiques et sensibles. Nous sommes donc méticuleux dans le respect des normes, des procédures, et attentifs aux détails et à la qualité de nos services. Ce qui n’empêche pas nos équipes de travailler dans une ambiance joyeuse.
Au quotidien, j’éprouve beaucoup de joie parce que les femmes et les hommes avec qui j’ai la chance de travailler sont tous très impliqués dans ce qu’ils font, mais avec une bonne dose de bonne humeur, et même d’autodérision. Pour résumer, nous sommes très sérieux sans nous prendre au sérieux !
En tant que Directeur Général en charge de l’opérationnel, mon plaisir c’est de voir et ressentir l’énergie déployée sur le plateau, entendre le support accompagner les clients, les commerciaux présenter la société ou former un revendeur, les développeurs échanger sur un projet. Pour nos clients et partenaires, travailler avec Docoon, c’est l’assurance de travailler avec des gens qui font leur métier sérieusement, mais qui le font avec passion, parce qu’ils sont heureux de le faire ensemble. Au-delà de la technicité de notre métier, je suis intimement persuadé que l’efficacité économique est une conséquence d’une très bonne qualité de vie au travail.
Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier ?
A.L. : Docoon est le produit de plusieurs histoires, j’ai eu la chance de créer, acheter ou vendre des filiales à l’étranger, au Japon, aux États-Unis, au Canada, de lever des fonds, de piloter des rapprochements. À chaque fois, il faut imaginer une histoire, la raconter pour convaincre les intervenants internes comme externes, puis lui faire prendre corps. Et tout ne fonctionne pas forcément comme on l’avait prévu !
Avec le recul et ma présence dans l’entreprise depuis 10 ans, ma plus grande fierté, c’est de me dire que plus le temps passe, et plus justement les histoires que nous rêvons et imaginons pour l’entreprise se concrétisent ! Les projets que nous construisons nous amènent aujourd’hui à être sur une trajectoire de croissance, avec de belles perspectives dans la dématérialisation.
Ensuite, ce n’est pas rien, tous les acteurs du marché de la dématérialisation et ceux qui travaillent à la réforme de la facture électronique reconnaissent en Docoon un expert indiscutable du sujet. Ce que je veux dire par là, c’est que nos partenaires nous perçoivent comme un acteur qui a compris les enjeux de cette réforme et qui leur amène ce dont ils ont besoin. Pour nos clients finaux, nos produits et services sont fiables – dématérialisation et messaging – et nous savons régler leurs problèmes en préservant leur intérêt, et ce toujours dans la bonne humeur ! Enfin, les financiers et investisseurs nous disent que nos chiffres sont clairs, précis et lisibles, et que nous possédons un niveau d’information sur l’entreprise et son marché supérieur à la moyenne des PME.
Comment se positionne Docoon sur la réforme de la facturation électronique ?
A.L. : Notre message au marché est clair : nous allons être Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) dans le cadre de la réforme de la facture électronique. Nous affirmons ce positionnement, car nous avons toutes les « briques » technologiques pour réaliser la dématérialisation des factures. Et nous sommes déjà très pertinents sur le sujet à ce jour sans attendre la réforme… Il faut bien voir que le marché s’apprête à vivre un « tsunami ». Aujourd’hui, nous traitons entre 1 et 2 millions de documents en matière de dématérialisation tous les mois ; le marché est estimé à 3 milliards de facture par an en France…
Nous adresserons le marché en respectant nos fondamentaux : nous mettrons notre expertise à la disposition de nos partenaires éditeurs, intégrateurs, experts-comptables qui pourront être eux-mêmes PDP en ‘’consommant’’ nos services en marque blanche. Nous ne nous interdisons pas de faire une ou deux acquisitions stratégiques, toujours dans l’idée d’élargir nos solutions pour faciliter la transition du client final en lui garantissant d’aller chercher les flux de la manière la plus simple pour lui.
Un riche programme que nous mènerons avec entrain !